Le portage salarial : le bon statut pour se lancer à son compte ?
Le portage salarial vous permet de travailler à votre compte tout en bénéficiant du statut de salarié. Si vous en avez assez de travailler comme employé, mais que vous hésitiez à vous lancer en tant qu’entrepreneur, vous pouvez obtenir, grâce au portage salarial, le meilleur des deux mondes.
Cependant, avant de vous lancer en tant que salarié porté, il est indispensable que vous en sachiez autant que possible sur le fonctionnement de ce statut, ainsi que sur les avantages et les limites qui le caractérisent.
Découvrez ici si le portage salarial est réellement le statut qu’il vous faut adopter pour vous lancer à votre compte.
Un aperçu du fonctionnement du portage salarial
Le portage salarial fait intervenir principalement trois acteurs : la société de portage, le salarié porté et le client qui profite des prestations offertes par le salarié porté. Sous ce statut, le salarié porté démarche sa propre clientèle comme le ferait un freelance et remplit pour celle-ci des missions de portage. Le client rémunère la société de portage, qui à son tour paye le salarié porté.
Cette rémunération dépend du coût du portage salarial, fixé par chaque société de portage en fonction de certains frais. Dans ce contexte, le choix d’une société de portage salarial est un facteur crucial en ce qui concerne la satisfaction du salarié porté. Si vous souhaitez profiter au mieux des avantages du portage salarial, il va vous falloir prendre la peine de choisir votre société avec le plus grand soin.
Optez par exemple pour une société de portage comme Embarq qui ne possède aucun frais caché. D’autres critères importants concernent la qualité de l’accompagnement ou la santé financière de l’entreprise.
Les métiers éligibles au portage salarial
Votre profession est-elle éligible au portage salarial ? Vous ne pouvez pas adopter ce statut si vous appartenez à une profession réglementée. Un avocat, un architecte ou un médecin ne peuvent pas ainsi devenir salariés portés.
En revanche, vous êtes éligible au portage salarial si vous travaillez en tant que consultant ou si vous exercez un métier de conseil, de vente, de gestion ou d’intermédiation. Les métiers du web, de l’informatique, de la création, de la communication, de la formation ou encore de l’immobilier, sont tous éligibles au portage salarial. Ce statut couvre ainsi plus de 750 métiers à ce jour.
Le portage salarial représente par ailleurs une option intéressante pour les jeunes diplômés, les autoentrepreneurs dont le chiffre d’affaires est sur le point de dépasser les limites fixées pour ce statut, ou encore les individus retraités ou en préretraite.
Le portage salarial représente une solution avantageuse pour les seniors retraités ou en préretraite, les créateurs d’entreprise et, mais aussi les cadres en activités à la recherche d’un complément de revenus. Le portage salarial est un statut sécurisé juridiquement qui vous donne la possibilité de vous concentrer sur votre activité sans vous soucier des formalités administratives.
Quels sont les avantages et inconvénients du portage salarial ?
Le portage salarial est une catégorie professionnelle à part entière, disposant de sa propre convention collective, et donc sécurisée. Le salarié porté évolue ainsi dans un cadre juridique bien défini. Il profite de tous les droits et avantages sociaux auxquels peut prétendre un salarié, qu’il s’agisse des congés payés, de l’assurance retraite, de l’assurance chômage, ou encore de l’assurance responsabilité civile professionnelle.
Ainsi, l’avantage le plus intéressant du statut de salarié porté est celui de la liberté d’entreprendre sans devoir se départir de la sécurité d’un salaire. Il a la possibilité de décider de son emploi du temps, de travailler à domicile, d’organiser la mission comme il l’entend et d’en fixer les modalités.
Par ailleurs, en comparaison avec un auto entrepreneur ordinaire, il profite d’un gain de temps et d’énergie considérable et peut se concentrer entièrement sur ses missions, puisque tous les aspects administratifs et la comptabilité de son activité sont pris en charge par la société de portage.
Par ailleurs :
- Le salarié porté peut tirer parti du réseau professionnel de la société de portage et se donner ainsi l’opportunité d’élargir ses possibilités quant à la variété et à la quantité de ses missions ;
- Le salarié porté peut profiter d’une offre de formation ciblée par l’intermédiaire de la société de portage. Ces formations et ateliers pourraient ainsi lui apprendre à mieux négocier ses tarifs, développer son réseau ou mettre ses compétences à jour ;
- Dans le cas d’un CDI en portage salarial, le salarié porté pourra obtenir des crédits auprès d’établissements bancaires.
Inconvénients et limites du portage salarial
Le portage salarial peut présenter des frais de gestion élevés, représentant environ 10 à 15 % de la rémunération du salarié porté. D’autres inconvénients non négligeables du portage salarial sont les suivants :
- L’accès au portage salarial fait l’objet d’une réglementation relativement stricte et toutes les professions n’y sont pas éligibles, sans compter qu’un certain niveau de compétence et d’autonomie est attendu du salarié porté. Ce dernier doit par exemple être titulaire d’un Bac+2 ou exercer son métier depuis au moins 3 ans ;
- La recherche de missions : le salarié porté doit trouver lui-même ses propres missions. Il doit donc posséder de bonnes capacités de prospections. S’il n’est pas en mesure d’en trouver sur une certaine période, il pourrait se faire licencier par la société de portage ;
- Le droit au chômage n’est pas toujours garanti ;
- Il existe une exigence de chiffres d’affaires minimum ;
- Les cotisations sociales du salarié porté sont supérieures à celles d’un indépendant.
Portage salarial en CDD ou en CDI ?
Le choix d’un contrat CDD ou CDI en portage salarial dépend principalement de la nature des missions que le salarié porté décroche. Un CDD en portage salarial est limité à une durée de 18 mois, auxquels peuvent s’ajouter 3 mois, pour un total de 21 mois. Ainsi, le salarié porté choisira un CDD s’il obtient des missions ponctuelles sans perspective de renouvellement. Un CDI se recommande pour des missions plus longues. S’il signe un CDI, le salarié porté devra veiller à trouver régulièrement des missions : en effet, la société de portage n’est pas tenue de le rémunérer pendant les périodes d’intermission.