On ne va pas se le cacher, l’auto-entrepreneuriat séduit de plus en plus. Suite au COVID et aux discordes sociétales ressenties, cette voie professionnelle permet à chacun de se réaliser.
Comment exactement ? Quelle est la finalité recherchée ? La dernière enquête d’Espace Auto Entrepreneur à sondé 423 personnes à leur compte cette année.
Quelle est leur motivation principale ? Est-ce la flexibilité ? La liberté ? L’équilibre entre la vie pro et la vie perso ? Les opportunités d’expansion de carrière ?
Voici le résumé de ce que les indépendants ont dévoilé.
Les tendances et l’essor des créations de micro-entreprises en France
Sommaire
En 2021, l’INSEE avait déjà dévoilé les nouvelles tendances du marché : plus 9% de création d’auto-entreprises dans le pays. 9% de plus que l’année précédente. Comme les années passées, la forte hausse de 2021 est portée par les immatriculations d’entreprises individuelles sous le régime du micro-entrepreneur (avec plus de 17 %). L’âge moyen des entrepreneurs est tablé à 35 ans et avec une majorité d’hommes (plus de 59%).
Comme dit en introduction, la pandémie a accentué ces chiffres avec près de 848 200 entreprises de vente et de services à distance créées. Ce nouveau mode de travail séduit – malgré une certaine prise de risque – et monter son entreprise est désormais facilité par les aides gouvernementales et sans oublier les outils numériques proposés.
Un modèle professionnel synonyme de liberté
Le principal retour d’expérience d’auto-entrepreneurs se résume en un mot : la liberté. Elle est présentée comme une composante essentielle de ce statut et une grande majorité affirme avoir un contrôle total (ou en grande partie) sur leur emploi du temps. Comment cela se traduit-il au quotidien ? Puisqu’ils se sentent libres de fixer leurs propres délais et échéances vis-à-vis de leurs clients ainsi que de leurs partenaires, ils restent maîtres du temps. Les rendez-vous, dates de rendu et autres obligations temporelles, sont régis par l’auto-entrepreneur.
Selon l’étude d’Espace Auto Entrepreneur, une grande majorité des indépendants déclare pouvoir toujours fixer ses propres délais et dates d’échéances (selon 43,7% des sondés) ou auquel cas, la plupart du temps pour 41,4% d’entre eux.
En plus d’être maîtres du temps, ils sont aussi maîtres du jeu. Être son propre patron apporte de nombreux avantages et un des principaux est également d’avoir le choix. L’auto-entrepreneur est seul responsable de son activité. Il peut gérer son rythme de travail, sélectionner ses comptes clients (refuser une demande, lorsque l’on peut, est un luxe) et décider de son agenda.
Il guide sa propre barque. Il peut choisir sa spécialisation, refuser une mission ou encore établir sa propre politique de vente. La liberté de choix des projets, une réalité pour les auto-entrepreneurs : 59,8% se sentent totalement libres dans leurs décisions professionnelles.
Flexibilité et équilibre entre vie pro et vie perso
Ces deux critères sont en lien avec le premier. Avec son propre agenda à gérer, vous pouvez mieux concilier vie pro et vie perso. Un imprévu de dernière minute, un rendez-vous médical difficile à obtenir, les enfants à aller chercher… En tant qu’auto-entrepreneur, vous êtes plus flexible dans la gestion de vos tâches quotidiennes et de l’emploi du temps.
Néanmoins, certains éprouvent des difficultés à trouver un équilibre satisfaisant entre travail et vie personnelle, et particulièrement quand il s’agit de prendre du temps pour eux. C’est le revers de la médaille, les auto-entrepreneurs ont tendance à en faire plus qu’en tant que salariés. On ne compte pas ses heures en effet… Les pauses déjeuner ou bien les soirées après le dîner sont parfois synonymes de travail à rattraper.
Pour les auto-entrepreneurs interrogés, la liberté géographique et la possibilité de travailler depuis n’importe quel endroit ont été des facteurs déterminants pour leur décision de recourir à ce statut (dont 38,5% très déterminants et 25,3% assez déterminants). Travailler depuis chez soi ou bien à l’étranger est envisageable en tant qu’indépendant. Le nomadisme séduit de plus en plus et les outils informatiques nous le permettent aujourd’hui. Dans les grandes villes, certains entrepreneurs apprécient également échapper aux transports et donc gagner du temps au quotidien. La qualité de vie en est améliorée et (surtout) le stress diminué.
Expansion professionnelle et évolution de carrière
C’est une aventure. Menée seule, mais possiblement bien entouré. Le réseau, ainsi qu’adhérer à une communauté, permet de tisser des liens professionnels durables. Les bénéfices sont nombreux (apport d’affaires, soutien psychologique, ateliers et formations, etc.).
Concernant les opportunités d’expansion professionnelle, les auto-entrepreneurs se sentent en capacité de s’adapter aux changements et aux différentes évolutions du marché. Cependant, certaines préoccupations subsistent quant à la gestion de l’inflation et des charges financières. Il n’y a pas d’enjeu s’il n’y a pas de risques.
L’auto-entrepreneuriat est parfois envisagé dans le cadre d’une reconversion professionnelle ou bien comme un complément de revenus (pour 28,9 % des personnes interrogées). En effet, 38,5% le considèrent comme tout à fait adapté, et 43,1% le jugent plutôt adapté pour changer de métier.
Certains d’entre eux considèrent aussi l’entrepreneuriat comme une phase de test pour un nouveau projet. La finalité est de tester la viabilité de celui-ci. La prise de risque est amoindrie, mais attention au temps imparti. D’autres freelances choisissent également cette voie pour se réaliser à travers une autre activité. On parle aussi de slashing, soit deux métiers complètement différents exercés en même temps.
Indépendance et réalisation de soi
“Je ressens un sentiment de liberté et d’indépendance en me libérant des structures hiérarchiques et des contraintes d’un emploi traditionnel grâce à l’auto-entrepreneuriat.”
Près de 6 auto-entrepreneurs sur 10 (58,6%) sont tout à fait d’accord avec cette affirmation. Une mise en exergue du besoin d’indépendance et qui affirme le besoin de se libérer des structures hiérarchiques ainsi que des contraintes liées à un emploi traditionnel. Le surmenage, le burn-out, la fatigue psychologique, le management dissonant, et l’entente difficile au sein d’une équipe font partie des critères de risque pour notre santé mentale dans une entreprise. L’auto-entrepreneur se prémunit de ces facteurs : le bien-être au travail et la réalisation de soi sont propices ! Allez-vous sauter le pas ?