L’analyse comportementale et management pour comprendre les investisseurs
Sommaire
La prise de décision des investisseurs ne s’opère pas toujours selon un comportement rationnel. Les biais cognitifs et émotionnels jouent un rôle.

Lorsqu’il est question de faire appel à des investisseurs, il est toujours plus intéressant d’anticiper leurs décisions.
L’analyse comportementale et management appliquée aux finances servent à étudier les comportements des investisseurs de sorte à savoir à l’avance quelle décision sera prise.
Cet article vous propose de découvrir le fonctionnement et les enjeux de l’analyse comportementale et management en matière de finance.
Quels sont les outils de l’analyse comportementale et management en finance ?
L’analyse comportementale appliquée à la finance permet d’étudier les tendances des investisseurs de sorte à mieux maitriser leur profil. Cette approche permet plus précisément de connaître le comportement d’un investisseur et ses attentes par rapport à l’investissement.
Les banques et autres organismes de prêt se servent généralement de cette démarche pour déterminer quels investisseurs méritent des financements de projet. De ce fait, certains outils psychologiques de l’analyse comportementale et management sont mis en œuvre pour parvenir à cette connaissance des investisseurs. Des questionnaires dynamiques sont généralement élaborés pour avoir une meilleure idée du rapport au risque du client.
Les questions sont orientées pour en savoir davantage sur les connaissances des investisseurs en matière de finances. Face aux investisseurs avec de faibles connaissances dans le domaine, un entretien est requis pour leur faire comprendre la notion de finance.
Ainsi, les outils utilisés en analyse comportementale et management en matière de finance sont l’évaluation du rapport au risque des clients, la compréhension du mécanisme financier ainsi que la vente des produits environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
Pour l’évaluation du rapport au risque des clients, il s’agit de poser des questions permettant d’analyser la capacité des clients à prendre des risques. Les réponses serviront alors à mieux cerner le profil d’investisseur. Il faut également faire comprendre aux clients le mécanisme financier, car la plupart ne possèdent pas de connaissances dans le domaine.
Cela est sans doute l’une des raisons pour lesquelles ces investisseurs ont du mal à investir davantage. Une amélioration de leurs connaissances en finance sera donc un véritable élément incitatif.
Enfin, la vente des produits ESG permettra de déterminer si le client est intéressé par une finance responsable. En lui proposant des produits ESG, il est facile de connaître son rapport avec l’environnement.
Quels sont les biais cognitifs de l’analyse comportementale et management ?
Pour connaître les tendances des investisseurs, les banques et organismes de prêt ont généralement recours aux biais cognitifs. Il s’agit des éléments qui permettent à un individu d’accorder différentes importances à des faits de même nature.
En clair, les biais cognitifs ne sont rien d’autre que l’ensemble des comportements des investisseurs pouvant les pousser à prendre des décisions irrationnelles dans les investissements.
De ce fait, la banque ou l’organisme de prêt a l’obligation d’expliquer le fonctionnement de la finance avant l’acceptation de tout dossier de prêt d’un investisseur. Cela permet à ce dernier de se détacher un peu plus facilement des biais cognitifs afin de prendre les meilleures décisions pour son projet.
Ainsi, en analyse comportementale et management dans le domaine des finances, il y a les biais cognitifs qui permettront à l’investisseur de confirmer ses opinions. Ainsi, il peut décliner le point de vue d’une tierce personne et se conformer à ses propres opinions. Il y a également le biais rétrospectif qui correspond au fait qu’un investisseur soit persuadé de connaître l’avenir de son investissement. Enfin, il y a l’ancrage mental qui apprend à faire confiance à l’intuition.
Quels sont les biais émotionnels en matière de prise de décision ?
En matière de prise de décision dans le cadre d’un investissement, divers facteurs sont à considérer. Le biais émotionnel fait partie de ces facteurs qui aident les banques à mieux étudier le profil d’un investisseur.
En effet, il arrive qu’un investisseur ne soit pas capable de gérer ses émotions et dans ce cas, il peut rapidement prendre de mauvaises décisions. Il a généralement tendance à rejeter de façon catégorique les avis des autres en s’imaginant détenir toutes les informations. Le recours à l’analyse comportementale et management sera nécessaire pour mieux comprendre la manière de penser des investisseurs.
Les biais émotionnels sont multiples et variés et l’un des plus fréquents est l’instinct grégaire. Il consiste à imiter systématiquement le comportement des autres en s’imaginant que c’est le bon. Ce qui est un mauvais raisonnement pouvant avoir de lourdes conséquences sur l’investissement.
Un autre biais émotionnel qu’on retrouve est le statu quo qui se matérialise par la peur de sortir de sa zone de confort. Certains investisseurs l’ignorent, mais la météo peut contribuer dans la prise de décision des investisseurs. Ainsi, de nombreuses études ont mis en lumière le fait que le marché de l’investissement connaît une hausse pendant les journées ensoleillées. De ce fait, le beau temps est un facteur émotionnel qui influence un investisseur de sorte à l’inciter à l’achat contrairement à un début de semaine où le moral est à plat.
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