Le monde du gaming a été témoin de nombreux rebondissements ces dernières années, surtout concernant les relations entre Microsoft et Nintendo. Bien que datant de 99, l’histoire refait surface puisque c’est en 2021 que Microsoft révèle une lettre humiliante pour sa branche gaming qui en était à ses balbutiements à l’époque. L’annonce récente de Microsoft cherchant à acquérir Activision Blizzard met en lumière une nouvelle fois la volonté de l’entreprise américaine de renforcer son portefeuille dans l’industrie.
Les débuts d’une collaboration potentielle entre Microsoft et Nintendo
Sommaire
La lettre publiée par Microsoft dans le cadre d’un musée virtuel témoigne d’un vice-président informant un responsable de Nintendo of America concernant une rencontre entre les représentants des deux entreprises. Il était question d’un partenariat stratégique où Microsoft aiderait Nintendo à développer son Dolphin, futur GameCube que nous connaissons aujourd’hui. Après plusieurs réunions, il avait été envisagé que Microsoft fournisse toutes les informations techniques sur Xbox afin d’aider Nintendo à améliorer sa technologie face à celle de PlayStation. De son côté, Nintendo utiliserait son expertise en matière de jeux vidéo et ses licences populaires pour développer des jeux plus innovants.
L’ambition de Microsoft freinée par la réalité du marché
- En ce temps-là, Nintendo était en bonne posture financière, tandis que Microsoft avait encore beaucoup à prouver dans le secteur du gaming.
- Avant cela, la compagnie japonaise possédait 49% des parts de Rare avant de vendre toutes les actions à Microsoft.
Néanmoins, aucun accord ne semble avoir été conclu entre les deux entreprises en raison de divergences quant à l’avenir de leurs produits respectifs. Une autre source d’échec potentiel était probablement liée au fait que Steve Ballmer, président-directeur général (PDG) de Microsoft de 2000 à 2014, travaillait auparavant en étroite collaboration avec Bill Gates – ce qui aurait pu être un facteur défavorable aux négociations.
Microsoft et Activision Blizzard : une nouvelle tentative d’expansion
Depuis le début des années 2000, Microsoft cherche à agrandir son portefeuille de studios talentueux et à acquérir des licences intéressantes, afin d’améliorer les titres disponibles sur ses consoles, PC et bien sûr, sa plateforme Game Pass. En effet, l’acquisition récente d’Activision Blizzard, créateur de la franchise lucrative Call of Duty, témoigne de cette ambition. Toutefois, l’affaire a également provoqué le plus grand piratage de l’histoire concernant sa division Xbox, un revers que Microsoft aurait voulu éviter.
Les ambitions impérialistes de Microsoft rencontreraient-elles un mur ?
L’hypothèse d’une acquisition de Nintendo par Microsoft soulève plusieurs problèmes :
- La Switch de Nintendo est la troisième console la plus vendue de tous les temps, et plusieurs titres se sont écoulés à des dizaines de millions d’exemplaires.
- Nintendo continue à capitaliser sur son héritage avec le succès revenu du film Super Mario Bros.
- Le gouvernement japonais pourrait être réticent à l’idée de laisser Microsoft acquérir une entreprise locale aussi importante.
Même si Hypothétiquement parlant, si Nintendo devait connaître des difficultés financières un jour, il serait toujours difficile pour Microsoft de s’emparer de cette société japonaise convoitée. Un précédent dans l’industrie automobile avec Nissan et Renault illustre cependant qu’une telle alliance reste possible mais sous certaines conditions.
Leçons tirées des acquisitions précédentes de Microsoft et perspectives d’avenir
Dans le passé, Microsoft a acquis plusieurs studios qui ont finalement dû fermer en raison de leur mauvaise gestion, comme Lionhead Studios. Malgré cela, l’entreprise ne semble pas ralentir ses efforts pour renforcer sa présence dans l’industrie vidéoludique.
En fin de compte, bien que les ambitions de Microsoft soient évidentes, les obstacles auxquels elle doit faire face rendent son avenir incertain. La collaboration avortée avec Nintendo témoigne des défis que l’entreprise américaine rencontre lorsqu’il s’agit de nouer des partenariats stratégiques. Cependant, la détermination de Microsoft à assimiler les talents et les licences d’autres entreprises indique que la société continuera à suivre cette voie dans les années à venir.